Dans l’épisode diffusé le 18 avril 2025 d’Ici tout commence, moment-clé de cette intrigue, la trajectoire de Doria Fauvel atteint un point de bascule. Accusée d’homicide involontaire, elle se retrouve plongée dans une tempête judiciaire, alors que son comportement laisse entrevoir une rupture de plus en plus marquée avec le réel.

Engagée dans un procès pour la mort d’un patient atteint d’un cancer, Doria n’interrompt pas pour autant ses expérimentations. Au contraire, elle redouble d’ardeur, convaincue que sa médecine alternative détient la vérité absolue. Animée d’une certitude implacable quant à l’efficacité de ses méthodes, elle voit en Victorine (Vic) non pas une patiente, mais un vecteur — un moyen de démontrer au monde que ses théories sont justes. Elle la manipule avec un mélange d’autorité bienveillante et de persuasion messianique, persuadée d’agir pour un bien supérieur. Ce n’est pas la rébellion d’une marginale, mais l’expression d’un esprit habité par une mission : sauver à tout prix.
Son avocat, de plus en plus inquiet, tente de la raisonner. Il lui ordonne de stopper immédiatement toute intervention sur Vic, alertant sur les risques juridiques et humains d’une telle obstination. Mais Doria, sourde à toute mise en garde, poursuit, convaincue que l’histoire lui donnera raison. Pour elle, renoncer serait trahir sa mission, sa science, et ce qu’elle croit être son rôle dans ce monde.
Ce que montre cet épisode, c’est la bascule d’une femme qui, à force de croire en sa vérité, en vient à s’enfermer dans un prisme où tout doute est exclu. La frontière entre vocation et aveuglement devient floue. Et derrière le vernis d’une cause noble, c’est une mécanique de contrôle et de persuasion qui se met en place.
La série explore ici, avec justesse, un terrain délicat : celui des idéologies personnelles quand elles flirtent avec la dérive, de la science alternative quand elle devient absolue, et des conséquences tragiques de la foi inébranlable en une seule vérité. L’épisode laisse en suspens une question essentielle : jusqu’où peut-on aller au nom du bien ?