Dans un moment de tendresse inattendu, Ingrid et Audrey renouent avec une intimité brûlante, ravivant une complicité trouble qui dépasse la simple alliance stratégique. Loin des intrigues de la bande, les deux femmes laissent tomber leurs masques : Audrey s’étonne de redécouvrir la douceur d’Ingrid, tandis que cette dernière ne manque pas de flatteries sensuelles, soulignant avec ironie combien les souvenirs du corps peuvent être plus durables que ceux du cœur.
Mais derrière cette passion partagée se cache un dessein plus sombre : toutes deux pensent encore à Nicolas. Leurs désirs, d’abord refoulés, refont surface. Audrey l’avoue à demi-mot, tandis qu’Ingrid, plus affirmée, prétend détenir les preuves de l’attirance réciproque : elle évoque un épisode passé où, en manipulant Étienne, elle avait déclenché une crise de jalousie chez Nicolas, révélant selon elle les sentiments enfouis de ce dernier.
Cependant, Audrey ne se laisse pas emporter. Lucide, elle sait que le désir ne suffit pas : il faut un plan, un véritable piège émotionnel et sensuel. Son idée, encore floue, prend forme sous une logique dérangeante : si Nicolas succombe à l’une d’elles, ce sera une trahison envers Hélène ; mais s’il cède à la tentation des deux, cela deviendra un jeu érotique, une zone grise difficile à condamner.
Un raisonnement audacieux, voire manipulateur, qui laisse entrevoir les limites morales qu’Ingrid et Audrey sont prêtes à franchir. Le jeu est lancé. Reste à savoir qui en sortira indemne… et si Nicolas y survivra émotionnellement.